Le plus grand bouleversant qu’il y a eu dans ma vie est assez global : je veux prendre soin de moi, de mon corps et plus généralement de la nature, de ma planète. En tant que simple locataire sur cette dernière, c’est notre devoir. Cela passe par plein de choses : faire du sport, manger vraiment mieux (je ne mange chez moi pratiquement que des produits bios/locaux par exemple), manger moins (voire plus du tout) de produits issus de l’exploitation animale ni de produits transformés, privilégier les modes de transports doux, faire le tri sélectif…
Depuis plusieurs mois, je tends également vers le zéro-déchet. Petit à petit, je ne rachète plus les mêmes produits sur emballés, mais plutôt des produits en vrac, avec des contenants recyclables ou réutilisables. (J’avoue aussi que je trouve très agréable ma succession de pots en verre dans ma cuisine remplie de mes ingrédients préférés, c’est très beau!). Il y a tant d’idées pour tendre vers le zéro-déchet…
Vous les connaissez ces principales astuces : acheter en vrac, prendre des légumes et fruits frais/local/de saison, cuisiner vous-mêmes au lieu de prendre des produits transformés avec une liste d’ingrédients à rallonge, congelez le surplus, boire l’eau du robinet, amenez ses propres contenants quand on fait ses courses, ne pas acheter sous forme de lingette (pour bébé, démaquillante, dépoussiérante, etc. : linge + produit, ça fonctionne bien aussi)… Pensez soupe, purée, gratin, compote, pâtes aux restes, houmous pour éviter le gaspillage. Un tas de produits existe : shampoing et dentifrice solide, paille en bambou, savon au lieu de gel douche, cup pour mesdames, couches lavables pour les bébés…
Si vous l’ignorez encore, sachez qu’il existe également des boutiques de ventes en vrac où vous pourrez même trouver votre lessive, vos herbes de Provence, votre huile de colza, vos céréales du petit-déjeuner… sans emballage.
Il existe pourtant d’autres astuces que vous pouvez mettre en place facilement au quotidien pour tendre vers le zéro-déchets. (Et oui, encore!) Dans tous les cas, sachez que chaque petit geste compte !
- Fabriquer ses laits végétaux : rien de plus facile ! Il vous faut par exemple des amandes ou du riz, de l’eau, un mixeur, un torchon propre pour filtrer… et le tour est joué. Des milliers de recettes pullulent sur les internets, à vous de faire votre choix ! Et encore, si on veut continuer dans la lignée de la nourriture végétalienne, vous pouvez trouver moult tutos sur la fabrication maison de son tofu ou de son faux-mage.
- Acheter tout d’occasion : la voiture, les vêtements, les livres, les jeux vidéos, les appareils électro-ménagers, les jouets, la vaisselle, les meubles, etc. Petits prix pour des choses parfois quasi-neuves, et surtout vous ne rachèterez pas un produit qui dans sa production et sa livraison engendre plein de nouveaux déchets. C’est plus indirect comme démarche, mais ça peut devenir très concret. Souvenez-vous quand vous avez meubler votre nouvel appartement avec tous ces meubles Ikea neufs : vous la voyez la pile gigantesque de cartons et d’emballages plastiques après ? Dans le même style : il existe des sites de dons, de trocs ou de locations de tout et n’importe quoi.
- Dématérialiser. Tout. On a pris le pli avec nos photos perso et la musique, et tout doucement ça commence à venir avec les jeux-vidéos et les films/séries. Je peux comprendre la réticence de passer la barre pour les amoureux des livres papier – moi la première – mais on peut trouver un entre-deux : les grands classiques gratuits sur tablette ou liseuse, les livres de développement personnel en format audio, des occasions pour les romans de passage… J’achète au final peu de livres neufs. La dématérialisation, c’est aussi la systématiser pour toutes vos factures : téléphonie, électricité, gaz, impôts, relevés bancaires, relevés de CPAM ou de votre mutuelle, etc. Idem pour les billets de vos voyages, vos réservations pour tout et n’importe quoi… Et dans la même lignée, refusez la pub dans votre boite aux lettres (autocollant « stop pub » gratuit dans toutes les mairies en général).
- Non aux petits papiers… que finalement vous ne gardez/regardez pas. Dans certains endroits – les bornes de tickets de métro, les bornes d’emprunt à la médiathèque, etc. – on vous propose de ne PAS imprimer de ticket. Suffit d’appuyer sur le bon bouton. Par contre, dans beaucoup de caisse classique, c’est automatique. Dans ces cas-là, je vous conseille de le prendre avec vous, car vous pourrez le mettre à recycler, alors que le tri sélectif n’est pas certain à 100 % là où vous avez fait vos achats.
- On ne se fait plus livrer à manger. UberEats, Foodora, Deliveroo et autres modèles du genre, il faut avouer : ça dépanne ! Avoir un très large choix de cuisine à notre portée sans bouger du canapé, juste en tapotant sur son smartphone… et en plus, c’est écolo, tout est en vélo, et ça permet souvent de recréer de l’emploi ou de faire un complément de revenu pour les livreurs. Bref, l’idéal ! Oui, mais… non. Entre les couverts – que vous pouvez ne pas demander la plupart du temps -, les emballages souvent nombreux, les tickets de caisse… ça ne vaut pas le coup du tout si on tend vers le zéro déchet. Mieux vaut vous déplacer vous-même avec votre contenant pour ramener votre curry chez vous. Ou alors mangez sur place. Ou bien cuisinez-le vous-même, tout simplement. Il n’y a pas de problèmes, que des solutions ! Plus globalement, il en va de même pour tout les commandes qui doivent être livrées : prenez votre vélo et déplacer vous vous-mêmes au lieu de vous replier sur les achats sur internet, faites plusieurs choses d’un coup si vous vous déplacez en voiture, emmenez vos propres poches/sacs/cabas…
Il ne vous reste qu’à essayer ! Pas de culpabilisation, le moindre geste est déjà un bon début. Croyez-moi, on se prend vite au jeu du zéro-déchet : voir les effets concrets de nos efforts, ça booste la motivation.