Nature et environnement

Investir dans le zéro-déchet

Le zéro-déchet permet très vite de faire des économies, tout simplement parce que vous ne passez pas par la case « emballage » pour ce que vous achetez. Les emballages, ça représente entre 3 % (chez un primeur par exemple) à 30 % (un produit industriel de grande marque avec un gros boulot de marketing et plusieurs couches et sous-couches de plastique et carton) du prix global de ce que vous achetez. Alors, forcément, quand vous achetez en vrac, vous voyez la différence. Ou alors vous réinvestissez l’argent économisé ainsi pour passer au bio en même temps. Très vite, économiquement, ça vaut le coup. Sans compter sur l’énorme impact pour notre petite planète bien trop envahie par les déchets, notamment le plastique (allez faire une petite recherche sur le septième continent!).

On pense souvent, à tort, que passer au zéro-déchet ou y tendre est plus cher. En fait, au quotidien non. Les contenants, c’est de la récup’ (boite de confiture, sachet kraft des légumes du marché…) la plupart du temps, ou de la fabrication maison (une machine à coudre, un vieux drap et voilà!). Au tout début, quand on achète les substances de base pour les produits ménagers, ça fait un gros sac de nouvelles courses, c’est vrai. Mais ramener au litre ou au kilo, ça ne coûte vraiment rien du tout et ça dure très longtemps.

Pourtant, je me suis tellement prise au jeu, que j’ai bizarrement envie d’investir dans cette démarche. Investir du temps et l’argent. Au long terme, je sais que ce sera meilleur pour la planète, pour mon moral et, au final, pour mon porte-monnaie. Pour cela, j’ai tout simplement donné ou revendu ce qui était en trop chez moi – sans tomber dans le minimalisme, j’ai juste trié et fait le ménage. J’ai mis de côté les sous économisés grâce à mon passage aux courses en vrac. Et en avant pour ces nouvelles acquisitions !

Un blender

Et non pas un mixeur, mais un vrai blender – ce dernier possède plus de lames et il est plus puissant ce qui me permet de faire beaucoup plus de choses. Je souhaite en effet vraiment créer mon propre tofu, mes propres laits végétaux, réaliser avec plus de facilité mes energy balls, mes smoothies… Je souhaite en prendre un de très bonne qualité sans me ruiner pour autant (vos conseils sont les bienvenus) alors j’économise petit bout par petit bout. J’ai déjà calculé que, rien que pour le lait végétal, ça me permettra d’économiser en argent et en déchet. C’est l’envie d’aller plus loin, de découvrir de nouvelles recettes qui me pousse à cet achat.

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Cafetière à piston ou théière

J’ai actuellement une machine à dosette, que j’ai peu à peu troqué pour du café soluble – le goût… Je me dis que je passerais bien par une cafetière filtre mais je ne bois pas vraiment assez de café pour ça. Alors pourquoi pas une cafetière à piston ? Ce n’est pas très cher, ça fait du très bon café (le café moulu devant tes yeux que tu viens d’acheter en vrac à l’instant <3), et j’ai déjà la bouilloire. Au final, si on y réfléchit bien, les dosettes ont le même fonctionnement : de l’eau brûlante envoyée sous pression sur du café moulue, le temps d’infusion en moins. Pour aller plus loin, vous pouvez acheter de quoi moudre vous-même votre café.

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Pour les buveurs de thé ou de tisane, achetez-le en vrac et utilisez un infuseur plongeant dans votre tasse ou votre théière. Le thé sera de bien meilleur qualité que votre poudre aux pesticides en sachet ! Rien que pour le goût, ça vaut le coup ! Et ça revient très vite moins cher – sauf quand vous vous prenez au jeu et que vous voulez tenter des thés d’exception !

Couches lavables

1307328_w767h767c1cx982cy707Je ne suis pas encore concernée et je sais que quand on débarque il est un peu dur de s’y retrouver… Mais il est très clair qu’en terme de déchets et de pollution, les couches jetables se placent là. Peu pratiques pour les déplacements, je l’entends, mais à la maison au moins ça vaut le coup d’utiliser des couches lavables. Elles se lavent en machine et si le prix est effrayant pour démarrer (j’ai souvent lu que ça tournait autour de 200€), rassurez-vous en vous disant qu’au bout du compte, vous y gagnez ! Au besoin, il existe des services de location, pour être sûr que ça va vous convenir avant de franchir le cap.

Serviettes lavables ou culottes de règle

Pour celles qui ne se sentent pas à l’aise avec la cup qui se vend à un prix très raisonnable, ça vaut peut-être le coup d’investir dans des serviettes hygiéniques lavables ou des culottes de règles de bonne qualité. Je ne vous cache pas qu’acheter un pack de base revient un peu cher sur le moment (en gros, une centaine d’euros), mais le prix finit par être amorti.

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Le site Dans ma culotte vous propose des packs à un prix raisonnable.

Un nécessaire à couture, une machine à coudre

La récup’, les affaires de secondes main, c’est une des bases du zéro déchet. Faire durer ses vêtements, tendre vers la déconsommation est donc une habitude qui s’acquière petit à petit. De mon côté, j’ai fait le ménage dans mon placard : j’ai donné tous les vêtements que j’utilise si peu et au lieu de jeter les t-shirts qui ont un petit trou par-ci, les pantalons ou sacs qui ont une couture défaite par-là, j’ai tout simplement reprisé. Je n’irai pas jusqu’à confectionner mes propres vêtements avec de chutes de tissus – je ne suis pas assez bonne couturière pour ça – mais je fais des lingettes et torchons en coton, je recouds mes vêtements grâce à un petit kit de couture… De fil en aiguille, l’idée d’acquérir une machine à coudre fait son chemin pour faire des réalisations plus solides et droites !

Lombricompostage

Quand j’ai commencé le zéro-déchet, j’ai tout de suite vu le volume de ma poubelle diminué. En même temps, je me suis tournée vers une alimentation de plus en plus végétale et quel agacement pour moi de voir tous ces déchets biodégradables partir dans la poubelle d’ordures ménagères. Je vis en appartement, il n’y a pas de composteur à ma disposition, pas de jardins pour en mettre un en place. Honnêtement, ça m’énervait de plus en plus, quand j’ai enfin découvert la solution miracle : le lombricompostage. Un composteur, des vers de terre et en avant ! Ça prend peu de place, ça s’entretient méga facilement, c’est propre pour l’intérieur, sans odeur. En faisant la balance des pour et des contre, j’ai vite choisi. Ça reste un petit investissement, donc son achat devra attendre quelques mois, mas j’ai hâte !

Changer sa vaisselle : exit le plastique !

Zéro-déchet rime avec écologie. J’ai au fur et à mesure eu envie de faire sortir le plastique de ma cuisine, pour ne garder que les couverts et assiettes en plastique lavables réservés aux pique-niques froids. Vous le savez, le plastique est une vraie plaie. S’il est en contact avec des aliments chauds, ou trop longtemps, c’est comme si vous en mangiez directement. Exit les tupperwares donc mais aussi les spatules, etc. Et on donne, on évite de jeter tant qu’à faire ! J’ai petit à petit remplacer cela par des bocaux ou des récipients en verre. Idem pour les bouteilles en plastique : de vraies gourdes en inox ou des bouteilles en verre font très bien l’affaire. Et si vous trouvez l’eau du robinet pas terrible, vous pouvez essayer les carafes filtrantes ou – moins cher – le morceau de charbon actif !

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Économie d’énergie à petite échelle

J’avoue, techniquement, ce n’est pas du zéro-déchet, mais de l’anti-gaspillage. Mais je ne pouvais pas ne pas inclure ces éléments ici tant ils me semblent à la fois indispensables et faciles à mettre en place. Faire des économies d’énergie, c’est éviter de laisser couler l’eau inutilement, éviter de prendre des bains pour privilégier les douches, récupérer les eaux de pluie pour arroser ses plantes, éteindre la lumière et débrancher (ne pas laisser en veille) les appareils inutilisés… Vous connaissez ces astuces mais avez-vous également penser à mettre des économiseurs d’eau/coupes-jets/mousseurs à tous vos robinets ? Ça coûte peu de choses tout en vous faisant économiser jusqu’à 50 % de votre eau pour certains ! Et sans y perdre en confort. Idem pour les ampoules, que vous pouvez choisir à basse consommation à chaque fois qu’il faut en changer une : un beau geste pour la planète qui ne changera pas grand-chose à votre quotidien.

La liste ne s’arrête pas là bien sûr : kit à sushi, kit à tofu, petit matériel pour créer ses propres cosmétiques et produits de maquillage… Au fur et à mesure, vous aurez d’autres envies, une volonté d’aller plus loin… Le but n’est pas de surconsommer du gadget ! Produire ces outils, ces ustensiles demande des ressources et de l’énergie : réfléchissez bien donc avant de les acquérir. Êtes-vous sûr de vraiment les utiliser à long terme ? Par exemple, une fois par mois au moins ? Si oui, vous pouvez foncer, ça vaut le coup ! Et penser au marché d’occasion si c’est possible 😉 Ensemble, petit bout par petit bout, on va faire bouger les choses !

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2 commentaires sur “Investir dans le zéro-déchet

  1. Un des avantages, bien que le zéro déchet sois plus une prise de conscience, c’est qu’on y gagne en économies … pour le coup je ne l’ai pas fait pour ça mais je le vois clairement

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