Développement personnel, épanouissement·Non classé

Et si on arrêtait de râler ?

ralerOn le sait : le Français est l’expert international numéro 1 pour râler. Il y a toujours une bonne raison de râler, quelque soit le contexte, notre état d’humeur… On a trop arroser la plante verte, on n’a plus de batterie sur son ordinateur et le chargeur est dans une autre pièce, on sent qu’on va attraper un rhume, il fait nuageux, on a sali son pull en mettant du dentifrice dessus, notre rendez-vous à une minute de retard…

Ce qui nous fait le plus râler : les transports, les sous (les courses, les impôts, la banque…), le travail, les objets technologiques, la famille et plus globalement les autres, la santé, la politique, la météo, les tâches ménagères et l’entretien d’une maison et d’une voiture, l’attente et les prises de rendez-vous… Bref, vous l’aurez compris, si on veut trouver une raison pour râler, il n’y a qu’à se pencher.

Alors, autant je peux comprendre tout à fait que certaines situations sont vraiment propices à la râlerie, et jamais je ne reprendrais quelqu’un qui peste à ce moment-là : on a une roue crevée alors qu’on est déjà en retard pour le boulot. On arrive à un rendez-vous et l’autre nous prévient seulement à ce moment-là qu’il aura deux heures de retard. On rate sa correspondance d’avion à cause de la compagnie aérienne. Le petit dernier fait tomber et casse notre téléphone dernier cri. On verse du sel mais le bouchon se fait la malle et l’intégralité de la salière se répand dans notre assiette. Liste loin d’être exhaustive.

Il y a des cas où la vie vous fait des crasses. Je comprends que ça donne envie de râler. Mais pour toutes les autres fois, est-ce bien nécessaire ? Vous savez, toutes ces fois où l’événement problématique n’est pas si grave, est de notre faute, ne représente qu’une minute dans toute votre vie. Comme cette fois où vous n’avez pas réussi à déverrouiller votre téléphone du premier coup, ou celle-ci où vous avez fait tomber votre monnaie. Je ne vais pas vous communiquer de remèdes miracles pour mettre fin à ces instants désagréables. Quoique… être plus patient, ne pas confondre vitesse et précipitation, vous recentrer sur vous-même, avoir une meilleure hygiène de vie et une meilleure organisation… pourraient sûrement vous aider.

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Ces moments, même fugaces, où tout nous pousse à râler existeront toujours. Mais ne gagneriez-vous pas en qualité de vie si ces épisodes étaient juste banals ? Si ce n’était plus synonyme de soupirs excédés, de bougonnerie ? Après tout, réfléchissez deux minutes. Non, vraiment, posez-vous et repensez à tous les moments où vous avez râlé ces dernières vingt-quatre heures. Vous n’allez vraisemblablement vous rappeler que d’une poignée de fois plus marquantes que les autres. Mais si on mettait en compteur en temps réel, vous l’entendriez raisonner pas mal de fois, plusieurs fois en une heure sûrement.

Je vais vous poser une bonne question : à quoi bon ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ? Un soulagement immédiat me dites-vous ? En quoi renvoyer de la négativité dans l’air peut vous faire du bien ? Vous valez mieux que ça, vous êtes tout à fait capable de vous passer de ça. C’est juste que vous n’avez pas encore pensé à essayer. Râler toute la journée peut vraiment rendre une journée pénible, la rendre beaucoup plus difficile que ce qu’elle est déjà. Râler implique que vous donner de l’importance aux micro-choses qui vous perturbent, vous agacent, vous déconcertent. Dans la même mesure, je ne suis pas certaine que vous accordiez une réaction équivalente aux éléments positifs de votre journée. J’ai l’impression que nous sommes profondément défaitistes, pessimistes et qu’il est plus facile de voir ce qu’on n’a pas, ce qu’on n’a de mal plutôt que de voir les éléments bénéfiques, même les plus infimes qui remplissent notre vie. Peut-être parce que ces derniers semblent évidents pour les Occidentaux que nous sommes ? Eh bien, ça ne devrait pas, car cela enlève une vraie valeur à votre vie.

Râler toute la journée est bien sûr anxiogène – si, si, au moins un petit peu – pour ceux qui vous entourent. Mais ça l’est également pour vous. Votre humeur se dégrade au fil de la journée, votre enthousiasme réduit comme peau de chagrin, vous devenez plus taciturne. Ça devient naturel de râler. Pourtant, vous gagneriez beaucoup à réduire cette attitude au quotidien : banaliser les petites broutilles du quotidien car ça ne sert à rien de bloquer dessus, ça ne vous fera pas avancer ET tenter de voir le positif qu’on ignore souvent car on l’estime naturel.

Comment y arriver ? Deux petits exercices très simples pour commencer. Quand vous râlez à voix haute, essayer tout d’abord d’adoucir les choses : plus de mots vulgaires, revenez aux bons vieux « flûte ! » et « mince ! », ça réduira l’impact négatif. À chaque fois que vous râlez, obligez-vous à trouver une chose positive – même trois fois rien – dans votre journée : j’étais à l’heure ce matin, mon café était bon…

Je sais, je sais…. Ça va être dur au début, j’en ai complètement conscience. Mais petit à petit, même si vous ne le faites qu’une fois sur dix, vous allez y arriver de mieux en mieux. Petit à petit, même si vous râlez encore, ça aura moins d’importance et d’impact. Petit à petit, vous ne comprendrez plus trop pourquoi vous râlez tant et ça s’espacera…

On ne fera pas disparaître la râlerie, certaines fois elle s’impose tout à fait ! Mais si on pouvait éviter de moins bougonner, jurer, marmonner dans sa barbe l’air mécontent… ce serait déjà un grand plus dans notre vie !

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